On a vu (et aimé) American Gods

La 8ème saison du Festival Séries Mania a ouvert ses portes jeudi dernier à Paris avec la projection, en avant première mondiale, des deux premiers épisodes de l’excellente The Leftovers. Pendant une dizaine de jours les « sériephiles » de la capitale ont rendez vous au Forum des images et « hors des murs » pour découvrir des séries très attendues comme celle dont nous allons parler ici: American Gods

American Gods est une série américaine produite par la chaîne câblée « Starz » (créatrice d’Outlander ou d’Ash VS Evil Dead entre autre) inspirée d’un roman de Neil Gaiman paru aux États-Unis en 2001 et qui s’inscrit dans un travail plus large sur les mythologies et les folklores qu’il avait déjà amorcé dans sa bande dessinée The Sandman. Le projet est porté à l’écran par le créateur d’Hannibal et de Pushing DaisiesBryan Fuller

En sortant de prison, Shadow apprend la mort de sa femme et de son meilleur ami dans un accident de voiture. À bord de l’avion qui le ramène chez lui, il se fait embaucher comme garde du corps par un étrange personnage dénommé Voyageur qui l’entraîne dans un long périple à travers les États-Unis. Shadow découvre bientôt que Voyageur n’est autre que l’ancien dieu nordique Odin qui tente de rallier à sa cause les autres anciens dieux et quelques personnages folkloriques afin de mener une guerre sans merci aux divinités plus récentes de l’Amérique que sont la voiture, internet, la télévision et les médias.

DIABOLIQUEMENT ESTHÉTIQUE ET PUISSANT

American Gods s’ouvre sur un massacre à l’esthétique léchée et à la signification primordiale pour la suite de la série. Avec ce pilote, que nous avons eu la chance de voir, Bryan Fuller semble avoir créé ce qui s’apparente à une future grande série, une fresque à la fois puissante, intelligente et au retentissement encore plus fort dans notre société actuelle. La justesse qui se fait ressentir dans l’écriture des personnages (mêlant drame, humour, violence, croyance et quête de soi) nous transporte dans un monde sombre et violent où les dieux ne sont plus que des hommes comme les autres en quête de vengeance.

La sérié bénéficie d’une réalisation particulièrement soignée et d’un travail visuel tout simplement impressionnant pour un projet comme celui là. Sous les traits de Shadow, un intrigant personnage aux rêves psychédéliques, on retrouve Ricky Whittle, il est accompagné de grands noms du cinéma comme Ian McShane ou encore Peter Stormare mais également d’acteurs à suivre de près comme Pablo Schreibere à qui on doit l’excellent personnage de « Pornstach » dans Orange is the New Black. C’est également l’occasion de retrouver Emily Browning qui n’a pas connue de véritables succès depuis Sucker Punch.

Les dieux s’en vont en guerre dès le 30 avril sur Starz et le lendemain en France sur la plateforme Amazon Prime Video.

https://www.youtube.com/watch?v=1Ow1qPRIs8A

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